C’était le 21 janvier 1793. A 10h22. Le couperet s’abattait sur Louis, XVIe du nom, roi de France. Chaque année, des fidèles se souviennent et commémorent. A Paris et ailleurs…
En tête, ce dessin de Louis XVI à la prison du Temple, à Paris, par Joseph Ducreux (collection musée Carnavalet). Le roi a vieilli. Il semble las et sans espoir. Il a raison.
Louis XVI a quitté Versailles et il est revenu à Paris en octobre 1789. Le 20 juin 1791, c’est la fuite vers la frontière et l’arrestation à Varennes qui brise le lien.
Le 14 septembre 1791, il signe néanmoins la Constitution. Mais il use de son droit de veto tandis que les Prussiens et les Autrichiens sont aux frontières et gagnent du terrain.
Tout bascule le 10 août 1792, les Tuileries sont prises d’assaut, le personnel massacré.
Le 20 septembre 1792, c’est la victoire de Valmy ; le lendemain, la Convention se réunit et décrète : « La royauté est abolie. » Depuis août, il est réfugié puis prisonnier au Temple.
Le procès de Louis XVI s’ouvre le 11 décembre 1792. On lui reproche : les massacres des Tuileries et du Champ-de-Mars, la trahison du serment prêté à la Fête de la Fédération, le soutien aux prêtres réfractaires, la collusion avec les puissances étrangères… La peine encourue est la mort. Louis est déclaré coupable.
« C’est le 16 janvier, à huit heures du soir, que commence l’appel nominal pour la troisième question. La foule des grands jours emplit le Manège. Il ne reste plus une place libre dans les loges. Au fur et à mesure qu’ils votent, certains tiennent à expliquer leur choix, tandis que d’autres répondent brièvement par oui ou par non. Une fois le scrutin terminé, on passe au dépouillement. Sur 749 membres, 721 députés ont pris part à la consultation. 387 votent pour la mort sans condition ; 334 pour la détention ou la mort conditionnelle, 28 étant absents ou non-votants. Plusieurs députés ayant demandé un sursis à l’exécution, un troisième scrutin a lieu le 19 janvier. Sur 690 votants, 380 refusent le sursis et 310 le réclament. Après ce vote, la Convention décrète qu’il ne serait point sursis à l’exécution du jugement de mort qu’elle a rendu contre Louis Capet, dernier roi des Français, coupable « de conspiration contre la liberté, et d’attentat contre la sûreté de l’Etat ». Texte : Philippe Boitel dans « Notre Histoire« .
Le matin de l’exécution, le 21 janvier 1793, le baron de Batz et quelques royalistes -ils devaient être 300 , ils ne furent que quelques-uns- devaient tenter de faire évader le roi sur le trajet. Le récit : « Accompagné de ces deux hommes intrépides et de Devaux, il s’ouvre un passage qu’on ne dispute point, et s’élance avec eux, malgré la défense expresse, au travers de la haie ; chacun tire le sabre et le brandissant, ils s’écrient à plusieurs reprises: « A nous, Français ! A nous ceux qui veulent sauver leur roi ! …» Nul dans les rangs ne répond à ce cri. »
Une plaque signale l’événement rue Beauregard.
La commémoration du bicentenaire de la mort du roi, en 1993, avait été marquée par la présence, place de la Concorde, de deux clans, l’un royaliste (dont Jean Raspail, Thierry Ardisson, l’ambassadeur des Etats-Unis déposant une gerbe…), l’autre républicain (dont Jean Edern-Hallier, Marc Ogeret…).
Ce 21 janvier 2016, 223e anniversaire…
Plusieurs cérémonies sont prévues en Ile-de-France le jeudi 21 janvier 2016. Il y en a d’autres dans toute la France et en Belgique.
JEUDI 21 JANVIER
- Paris
• 10 heures, place de la Concorde, au pied de la statue de Rouen (côté hôtel Crillon et ambassade des Etats-Unis). Dépôt de gerbe.
• 12h, messe célébrée à la demande de l’Oeillet Blanc pour le repos de l’âme du roi Louis XVI, en présence du chef de la Maison de France, Monseigneur le comte de Paris à Saint-Germain-l’Auxerrois (1er arrdt), paroisse des rois de France. Là, ce sont les Orléans.
• 19h, en l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile (9e), la Schola Sainte Cécile chantera en hommage à Louis XVI la messe de Requiem dite des rois de France, composée par Eustache du Caurroy (1549 † 1609), laquelle fut donnée à toutes les funérailles royales en l’Abbaye royale de Saint-Denis, depuis celles d’Henri IV en 1610 jusqu’à la Révolution. Sera également donné un extrait du grand motet De profundis de Michel-Richard de Lalande, maître de la chapelle des rois Louis XIV et Louis XV.
SAMEDI 23 JANVIER
• 16h30. Marche aux flambeaux en hommage à Louis XVI organisée par la Fédération royaliste d’Île-de-France et l’Action française. Rendez-vous devant la statue équestre de Jeanne d’Arc, place des Pyramides dans le 1er arrondissement de Paris. La marche est suivie d’une galette des rois.
DIMANCHE 24 JANVIER
• 11h. Messe célébrée pour la France et la Famille royale, à l’initiative de l’Institut de la maison de Bourbon, en présence de Monseigneur le duc d’Anjou, en la Chapelle Expiatoire, square Louis XVI 62, rue d’Anjou 75008 Paris. La messe est suivie d’un déjeuner à 12h30 au restaurant Chez Mollard au 115, rue Saint-Lazare 75008.
Là, ce sont les Bourbons.
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